Devenir parent tardivement

Avoir un enfant, c’est déjà un sacré bouleversement. Alors, si en plus on approche de la quarantaine, la pression sociale et les questionnements risquent d’être encore plus forts. Vais-je être une bonne mère ? Que vont penser les autres ? Serais-je assez en forme pour m’occuper de mon enfant ? Et si une grossesse tardive me faisait prendre des risques pour ma santé et celle de mon bébé ? Découvrez dans cet article ce qui change quand on devient parents sur le tard.  

Faire des enfants après 40 ans : un choix, mais pas toujours

Les grossesses tardives ne cessent d’augmenter depuis les années 80. En France en 2019, l’INSEE rapporte que 5.7 % des femmes ont un enfant après 40 ans. 

Avoir des enfants sur le tard s’explique par plusieurs phénomènes

Des changements dans nos modes de vie 

L’accomplissement personnel ne passe plus uniquement par fonder un foyer. Pour être épanoui, on cherche désormais à exercer un travail passionnant, à voyager à travers le monde, à profiter de sa vie de célibataire ou de couple avant de se consacrer à l’éducation d’un enfant. 

Des rencontres plus difficiles

Le télétravail, les réseaux sociaux… On vit de plus en plus dans un monde virtuel. Alors, enfermé chez soi, derrière un écran, on réduit nos chances de tomber sur la perle rare. Bien sûr, il y a les sites de rencontres, mais ce n’est pas toujours le meilleur endroit pour trouver le partenaire idéal avec qui faire un bébé. La quête de l’amour peut prendre plus de temps qu’on ne le voudrait..

Des familles recomposées

Dans les familles recomposées, les partenaires ont déjà eu une première vie de couple et des enfants avec leurs ex-conjoints. Ils se mettent ensemble en général dans la trentaine ou la quarantaine et souhaite avoir un bébé pour souder cette nouvelle famille.

Des difficultés à concevoir 

L’infertilité est malheureusement une cause involontaire des grossesses tardives. Le parcours pour devenir parent peut prendre des années et il n’est pas rare d’approcher les 40 ans quand on y arrive enfin.

Les risques liés à une grossesse tardive

Voici les points négatifs que vous avez probablement déjà entendus, ou que votre gynécologue saura vous rappeler avec délicatesse… Ou pas : 

  • Plus on avance dans l’âge et plus la présence d’anomalies chromosomiques sur l’embryon est élevée (Trisomie 21, 18… ). Un dépistage est réalisé par une simple prise de sang (Tri-Test) puis un DPNI si nécessaire.
  • Il y a plus de risques de développer un diabète gestationnel ou une hypertension pouvant entraîner des complications pendant la grossesse (pré-éclampsie, retard de croissance du fœtus… ).
  • Pour les femmes qui passent par la PMA, le taux de grossesse multiple est augmenté avec le transfert de 2 embryons, ou l’insémination avec plusieurs ovocytes matures. Ces grossesses peuvent aboutir à des accouchements prématurés. 

Pour toutes ces raisons, être enceinte tardivement nécessite en règle générale un suivi strict. La grossesse est souvent plus médicalisée que pour une femme plus jeune. Mais pas de panique, heureusement, la majorité d’entre elles se passe très bien.

Les avantages d’être des parents plus âgés 

Une meilleure hygiène de vie

Avec les risques un peu plus élevés qui planent sur les grossesses tardives, les femmes font en général plus attention à leur alimentation et à leur mode de vie quand elles sont enceintes. L’avantage ? Elles mangent plus équilibré. On évite une prise de poids trop importante et on retrouve la ligne plus rapidement. 

De la stabilité

Passé 35-40 ans, on navigue souvent dans un environnement professionnel et personnel plus stable. La maturité et l’expérience apportent plus de sang-froid et de zen attitude face aux situations compliquées. Cet équilibre est un véritable atout quand on devient parent.  

Une meilleure prise de recul 

Devenir parents après tout le monde, c’est l’occasion d’observer les autres pour se faire une idée de ce qu’on a envie de reproduire dans son couple et avec ses futurs enfants. Même si chaque expérience reste unique, c’est toujours intéressant de s’en inspirer ou au contraire d’éviter certaines erreurs. 

Moins de frustration

La vie change quand on a un enfant, mais beaucoup moins qu’à 25 ans finalement. À 40 ans, on a une vie bien remplie, certes, mais sortir en boîte de nuit le week-end n’est plus vraiment d’actualité (en général !) C’est plus facile d’accepter d’être coincé devant The Voice un samedi à 21 h ! 

Les conseils d’Anne-Lise Pernotte – coach et thérapeute maternité tardive et PMA. 

Anne-Lise Pernotte est l’auteur du livre Avoir un enfant à 40 ans (ou presque). C’est un guide pratique qui informe, rassure et déculpabilise les couples face à la parentalité tardive. 

Avant la conception, pendant la grossesse ou en post-partum, voici quelques-uns de ses conseils : 

  • Ne pas se mettre la pression, même si on a attendu cette maternité longtemps, après un parcours compliqué. On a le droit d’avoir les mêmes difficultés sur la projection et l’amour envers son bébé que les autres mamans.
  • Prendre soin de soi et se reposer.
  • Avoir une bonne alimentation.
  • Se faire confiance.

« Je suis également coach et thérapeute. J’accompagne les hommes et les femmes en désir d’enfants à 40 et plus. Retrouvez-moi sur mon compte Instagram Anne-Lise Pernotte – coach / thérapeute maternité tardive & PMA (@avoirunenfanta40ans) ».

Découvrez aussi des témoignages, des astuces et des conseils d’experts sur le podcast Avoir un enfant à 40 ans sur Apple Podcasts.

À lire aussi sur mon blog : 4 raisons de partir à l’étranger pour avoir un bébé ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *