Partir dans un autre pays pour avoir recours à la PMA est de plus en plus fréquent. L’Espagne, la République Tchèque, mais aussi la Grèce, le Portugal… possèdent des cliniques spécialisées dans la fertilité. Mais pourquoi partir si loin ? Quelles sont les prestations que ces établissements ont à offrir ? Et qui est concerné par ce type de parcours PMA ? Découvrez 4 raisons de partir à l’étranger pour avoir un bébé.
Vous êtes un couple lesbien ou une maman solo
Depuis la nouvelle loi de la bioéthique du 3 août 2021, les couples lesbiens et les femmes célibataires ont accès à la PMA en France pour avoir un bébé. C’est une sacré avancée ! Cependant, un problème persiste : les donneurs de gamètes en France ne sont pas assez nombreux et les délais peuvent être longs pour y avoir recours. Il faut compter en moyenne de 12 à 18 mois selon les centres et ils peuvent s’étendre encore plus en cas de critères physiques spécifiques.
L’option de se rendre à l’étranger réduit considérablement ces temps d’attente puisque les cliniques de fertilité ont de nombreux donneurs répertoriés dans leurs bases de données, avec des phénotypes variés.
Cette nouvelle loi amène aussi un grand changement. Désormais, les enfants issus de procréation médicale par dons de gamètes auront accès à leur majorité à l’identité de leur donneur. À l’étranger, dans la plupart des pays, le don reste anonyme.
Si vous souhaitez garder l’anonymat de votre donneur, la PMA à l’étranger reste la meilleure option.
Votre prise en charge par la sécurité sociale en France est terminée : une bonne raison de partir à l’étranger pour avoir un bébé
Pour rappel, la PMA en France est prise en charge par l’assurance-maladie jusqu’à 43 ans. Une rencontre tardive avec son conjoint, une envie de devenir mère plus tard, ou encore un parcours PMA qui s’éternise : nous voilà arrivées à l’âge fatidique sans avoir pu devenir maman.
Heureusement, la PMA à l’étranger permet d’étendre les possibilités. L’âge de la femme pour bénéficier des traitements varie selon les pays. Pour certains, il peut s’étendre jusqu’à 50 ans. Un vrai soulagement face à cette horloge biologique qui nous trotte toutes dans la tête et nous angoisse.
Il se peut aussi que vous ayez bénéficié de la totalité des traitements prévus par la prise en charge de la sécurité sociale en France, à savoir 6 inséminations artificielles et 4 FIV complètes (ponction + transfert d’embryon). Si malgré ça, vous n’avez toujours pas obtenu de grossesse, vous avez l’option de continuer votre parcours dans une clinique hors de nos frontières.
-> Retrouvez mon interview avec ART Fertilité, accompagnement en fertilité et PMA à l’étranger.
Vous êtes un couple hétéro et vous devez avoir recours au don de gamètes
Lors de votre parcours PMA en France, si vous cumulez les échecs, il est possible que les médecins remettent en cause la qualité des gamètes des membres du couple.
Des ovocytes de mauvaise qualité sont souvent évoqués dans des cas d’échecs à répétition du développement embryonnaire ou de l’implantation.
Votre gynécologue peut alors vous orienter vers la possibilité de recourir à un don d’ovocytes pour optimiser vos chances d’avoir une grossesse viable.
Comme je l’ai évoqué plus haut, vous pouvez avoir recours au don d’ovocytes en France mais selon votre âge et les délais des centres, il est souvent préférable de partir à l’étranger pour accélérer le processus.
La bonne nouvelle, c’est que si vous n’avez pas utilisé votre quota de FIV en France et que vous avez moins de 43 ans, la sécurité sociale propose de prendre en charge une partie des frais. Certaines mutuelles peuvent également rembourser les frais restants.
C’est le même processus en cas de besoin d’un don de sperme si votre conjoint présente des problèmes de fertilité importants.
Demandez conseil à votre gynécologue, il saura vous renseigner sur la pertinence d’avoir recours à un don selon votre cas.
Vous avez besoin d’utiliser des techniques médicales plus poussées pour tomber enceinte
Certaines personnes décident de franchir le cap de se rendre à l’étranger pour réaliser leur FIV quand la France n’arrive plus à répondre à leur problématique. En effet, les cliniques de fertilité dans les pays voisins proposent des techniques plus avancées que nous ne trouvons pas encore forcément en France pour des raisons éthiques et/ou financières :
- Le DPI ou diagnostic pré implantatoire pour l’analyse génétique des embryons.
- La méthode de sélection des spermatozoïdes MACS en cas de troubles de la fertilité masculine importants.
- L’embryoglue pour favoriser l’implantation de l’embryon dans l’endomètre.
- L’utilisation de l’embryoscope pour une surveillance optimale en laboratoire des embryons en cours de développement…
Prenez rendez-vous avec différentes cliniques pour étudier leurs possibilités et trouver celle qui répondra le mieux à votre problème de fertilité.
Ce qu’il faut retenir :
- Même si votre parcours en France n’aboutit pas, vous avez encore des solutions qui s’offrent à vous en partant à l’étranger.
- Une mise en place des traitements plus rapide qu’en France.
- L’âge pour bénéficier des traitements peut aller jusqu’à 50 ans selon les cliniques.
- Des techniques avancées pour améliorer vos chances de réussite.
- Parlez-en avec votre gynécologue en France.
Sources :
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15052
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