Syndrome des ovaires polykystiques

J’ai envie aujourd’hui de vous éclairer sur une cause d’infertilité qui est de plus en plus répandue, le Syndrome des Ovaires Polykystiques. J’avais abordé le sujet avec Kelly, fondatrice et présidente de l‘association Esp’OPK  lors d’un live sur mon compte instagram babyhope.fr. Alors c’est quoi cette pathologie ? Comment peut-on savoir si on est concerné ? Quel impact sur la fertilité ? Et surtout quelles solutions ? Kelly vous donne toutes les infos pour comprendre le SOPK dans l’article qui suit. 

Explication pour mieux comprendre le SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne car elle touche le système hormonal. C’est la maladie la plus répandue chez les femmes. On comptait environ 1 femme sur 7 diagnostiquée en 2020.

Pour mieux comprendre, Kelly, de l’association Esp’OPK, nous explique que c’est un dérèglement entre les hormones féminines et les hormones masculines qui peuvent amener des symptômes variés : 

  • Une hyperpilosité ;
  • De l’acné ;
  • Des troubles du cycle menstruel ;
  • Une prise ou une perte de poids ;
  • Des migraines ;
  • Des insomnies et des troubles anxieux ;
  • Des douleurs abdominales. 

Ces symptômes peuvent être difficiles à vivre au quotidien. 

Sur le long terme, cette maladie peut amener les femmes qui en souffrent vers des problèmes de diabète, de thyroïde…

Les critères de diagnostic de la maladie des ovaires polykystiques

Il n’est pas toujours évident de diagnostiquer cette pathologie et bien souvent, on y arrive par élimination. En effet, les symptômes évoqués plus haut peuvent correspondre à d’autres maladies sans pour autant être liés au SOPK.

Les principaux critères de diagnostic de ce trouble hormonal sont : 

  • La présence d’ovaires polykystiques, c’est-à-dire un surplus de follicules dans les ovaires qui ne pourront pas arriver à maturité.

On considère qu’un ovaire est polykystique quand il montre à l’échographie réalisée par le gynécologue, une moyenne de 15 à 20 follicules. 

  • Des cycles menstruels irréguliers : inférieurs à 21 jours ou supérieurs à 35 jours de manière récurrente. Chez certaines femmes, il peut y avoir une absence totale de règles pendant plusieurs mois.
  • Une hyperandrogénie : hyper pilosité, acné pour la partie visible. Mais elle peut être détectée également par prise de sang pour les personnes ne présentant pas de symptômes physiques.

Vous devez rassembler au moins 2 de ces critères pour poser un diagnostic de SOPK.

La fertilité quand on est atteint de SOPK 

Les femmes qui en souffrent peuvent s’en rendre compte quand elles désirent tomber enceinte. Cette pathologie est une cause d’infertilité dans 75 % des cas. 

La bonne nouvelle ? ⅓ de ces femmes pourront quand même tomber enceinte naturellement.

Et pour les ⅔ restantes, elles auront besoin d’une aide médicale pour avoir leur bébé.

Dans le cas d’un désir de grossesse, le surplus de follicules dans l’ovaire est la cause de l’infertilité. 

Lors de chaque cycle, la femme en âge de procréer voit son ovaire libérer un ovocyte mature pour qu’il puisse être fécondé par le spermatozoïde en période d’ovulation.

Dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques, les follicules n’arrivent pas à maturité, car ils sont trop nombreux. Dans ce cas, soit l’ovocyte libéré lors de l’ovulation est de mauvaise qualité, soit il n’est pas du tout libéré. 

Dans les deux cas, il sera difficile d’avoir une fécondation.

D’ailleurs, il est important de souligner que l’utilisation de test d’ovulation n’est pas utile dans le cas d’un SOPK, car le dérèglement hormonal pourra vous induire en erreur avec des faux tests positifs.

C’est pourquoi il est important de consulter un gynécologue si vous êtes en désir de grossesse pour qu’il vous propose des solutions adaptées.

Les solutions pour vaincre l’infertilité

Rassurez-vous, l’infertilité liée au SOPK se traite bien et l’accompagnement médical est plutôt bon.

Il suffira pour certaines de bénéficier d’une petite aide médicamenteuse pour retrouver des cycles et réguler l’ovulation. 

Pour d’autres, il faudra peut-être avoir recours à d’autres traitements comme l’insémination artificielle ou la FIV, d’autant plus si vous cumulez d’autres facteurs d’infertilité (du conjoint par exemple). 

Il est préférable de consulter un centre de PMA ou un gynécologue spécialisé dans cette pathologie pour qu’il puisse mettre en place rapidement le traitement adapté à votre profil. 

Pour les femmes qui ne sont pas encore en désir de grossesse, des solutions pour atténuer les symptômes évoqués au début de cet article existent. Malheureusement, on ne guérit pas de cette maladie, mais on peut essayer de vivre avec au mieux. Dirigez-vous vers un endocrinologue (spécialiste des hormones) qui pourra vous orienter.

Envie de bébé ou pas, voici les conseils de Kelly pour vous aider à gérer les symptômes : 

  • Une bonne hygiène de vie : une alimentation adaptée de type anti-inflammatoire et éviter au maximum les perturbateurs endocriniens.

Faites vous aider par un naturopathe ou un nutritionniste si vous le souhaitez, mais choisissez-le spécialisé dans le domaine.

  • Une bonne gestion de l’aspect émotionnel, car le SOPK impacte négativement le système hormonal. Vous pourrez utiliser des outils d’accompagnement comme la sophrologie, l’acupuncture ou la cohérence cardiaque. 

Ce qu’il faut retenir :

  • Le SOPK est une pathologie hormonale. 
  • On n’en guérit pas, mais il y a des traitements pour vivre avec et atténuer ou endormir les symptômes.
  • On peut tomber enceinte naturellement avec un SOPK.
  • Si besoin, la PMA apporte des solutions efficaces pour rétablir l’équilibre hormonal et obtenir une grossesse.

Vous pouvez retrouver le live dans son intégralité sur mon instagram babyhope.fr dans mes storys à la une « Replay lives ».

4 thoughts on “L’association Esp’OPK vous éclaire sur le syndrome des ovaires polykystiques”

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