Laurie a 33 ans. Elle est aujourd’hui l’heureuse maman d’une petite fille depuis bientôt 1 an. Atteinte d’endométriose, son rêve de maternité a pris un chemin différent de ce qu’elle s’était imaginé. Elle a accepté de nous raconter son histoire pour sensibiliser les femmes à cette maladie et leur redonner espoir face à leur difficulté pour devenir maman.

Des douleurs chroniques inexplicables

Tout commence lorsqu’elle a environ 25 ans. Laurie ressent de plus en plus souvent des douleurs dans l’épaule droite. Pendant des années, elle souffre, mais aucun médecin n’arrive à déterminer clairement la cause de cette douleur chronique. Elle consulte tour à tour des médecins, des kinés, des ostéos, sans que personne ne mette le doigt sur la cause et surtout ne trouve de solution pour la soulager. On soupçonne d’abord une mauvaise posture au travail qui sera rectifiée par un ergonome, mais aussi sa pratique du tennis qui pourrait expliquer la douleur lancinante qu’elle subit.

Mais rien n’y fait, Laurie apprend à vivre avec ses crises, qui surviennent principalement la nuit. À aucun moment, elle s’imagine que cette douleur viendra mettre à mal son désir de maternité. 

Une grossesse qui se fait attendre

Malgré cette gêne, la vie de Laurie continue. Elle se marie et décide de fonder une famille. La situation se complique alors. 

« Quand on a débuté les essais bébés, j’ai commencé à observer mes cycles et je me suis rendu compte qu’ils étaient réguliers mais, un peu courts »

En effet, des cycles de 23 ou 24 jours avec quelques spottings lui laissent penser que son ovulation n’est peut-être pas de bonne qualité. 

Laurie décide assez rapidement de consulter un gynécologue pour faire le point et voir si une supplémentation en progestérone pourrait améliorer la situation. Après une prise de sang pour vérifier ses taux d’hormones, elle est aussitôt dirigée vers une spécialiste de l’infertilité et de la PMA. 

Dans ce premier centre, avec son mari, ils passeront la batterie de tests généralement préconisée quand on rentre en PMA : spermogramme, bilan hormonal, échographie des ovaires… Et tout ressort normal. Elle apprendra plus tard qu’un examen crucial dans son cas n’a pas été prescrit, l’hystérosalpingographie.

En attendant, face à de tels résultats, le gynécologue est plutôt optimiste et leur prescrit des stimulations simples pour favoriser une bonne ovulation. Après un premier cycle qui s’avère négatif, le covid les oblige à mettre les traitements en pause. Mais lorsqu’ils reprennent, le résultat est toujours le même, aucune grossesse en vue. 

Après 4 cycles de stimulation simple, le centre leur propose de passer directement en FIV. C’est la douche froide pour Laurie « Je n’étais pas préparée à cette éventualité ! On passe de tout va bien, ça va marcher rapidement… à la FIV ! »

Elle n’est pas prête pour l’instant et décide de faire une pause pendant laquelle ils tentent d’avoir un bébé naturellement, sans succès. 

Un nouveau centre PMA et des découvertes qui font tout basculer

Après cette pause d’environ 5 mois, Laurie et son mari se rendent dans un nouveau centre PMA. La consultation avec leur nouvelle gynécologue va bousculer les choses. Après avoir fait le bilan de leur parcours, elle est très étonnée de voir qu’il manque ce fameux examen très important dans leur dossier, l’hystérosalpingographie. Cette imagerie des trompes permet de vérifier leur perméabilité afin que l’ovocyte libéré à chaque cycle par les ovaires puisse se déplacer pour être fécondé et s’implanter dans l’utérus.  

« Nous réalisons donc cet examen très rapidement et les résultats tombent ! C’est une nouvelle douche froide ! J’ai des adhérences aux niveaux des trompes, il faut opérer pour les déboucher si je veux pouvoir tomber enceinte ! ».

Deux mois plus tard, Laurie fait la cœlioscopie qui doit permettre de tout arranger. Mais quand la gynécologue fait le compte-rendu de l’opération, le couperet tombe ! 

« L’opération révèle que je suis atteinte d’endométriose stade 3 avec 5 lésions au diaphragme ! J’apprends au passage que ces lésions sont à l’origine de mes douleurs à l’épaule depuis tant d’années ! ». Étonnamment, Laurie ne présente aucun autre symptôme de la maladie.

Les émotions se bousculent dans sa tête. Déception et tristesse d’apprendre qu’elle est porteuse d’une maladie inflammatoire qui l’a rendue infertile, mais aussi beaucoup de colère face au corps médical qui est passé à côté pendant toutes ces années. 

Laurie doit se rendre à l’évidence, elle doit passer par la FIV pour devenir maman. 

Avec son mari, ils se lancent rapidement dans le 1er protocole avec un peu d’appréhension, car l’endométriose peut mettre à mal la qualité ovocytaire. Contre toute attente, la récolte est plutôt bonne, avec 9 ovocytes prélevés qui donneront 4 embryons J5 de bonne qualité. Elle réalise un transfert frais 5 jours après la ponction et les 3 autres embryons seront congelés. 

15 jours plus tard, la prise de sang leur laisse peu d’espoir. Un faible taux d’hcg montrera qu’il y a bien eu une implantation, mais que la grossesse n’évoluera pas. Laurie fait ce qu’on appelle une grossesse biochimique. Tristesse et colère se mêlent face à ce nouvel échec. Elle n’en peut plus et a besoin de comprendre pour avancer plus sereinement dans son projet vers la maternité.

Comprendre l’endométriose pour mieux la gérer  

Laurie passe à l’action. Elle a envie de comprendre sa maladie et de mettre toutes les chances de son côté pour le prochain transfert. Malheureusement, même si les médecins connaissent un peu mieux l’endométriose, ils n’ont pas pour autant de solutions à lui proposer. Pour eux, les échecs font partie du parcours PMA, c’est comme ça…

Loin d’être fataliste, elle prend les choses en main. Puisque les médecins ne peuvent pas l’aider, elle va chercher elle-même. « J’étais obsédée par l’idée de ne pas gâcher mes chances ». 

Elle passe des heures sur internet et, de fil en aiguille, elle tombe sur un webinaire sur YouTube, de Fertil-in, un programme d’accompagnement pour les couples qui souhaitent optimiser leur fertilité. Cette vidéo parle d’endométriose et de PMA, avec les deux fondatrices, Adva Grundman et Virginie Terrier, et un médecin assez connu en Europe. 

En la visionnant, elle comprend enfin les conséquences immédiates de l’endométriose sur sa fertilité. C’est une inflammation avec un impact au niveau vasculaire et immunitaire pas forcément compatible avec la mise en place d’une grossesse. 

Il fallait désormais trouver les clefs pour réduire cette inflammation et favoriser l’accroche de l’embryon. 

Elle s’intéresse donc de plus près à Fertil-in et réalise un bilan avec eux. Elle obtient un rapport personnalisé d’une quarantaine de pages avec des solutions à la fois alimentaires et comportementales. 

« Il faut être très motivée pour mettre en place toutes ces solutions ». Mais la motivation, Laurie n’en manque pas pour mettre toutes les chances de son côté. 

Dès le deuxième mois, les efforts payent. Grâce à tous ces changements, ses douleurs à l’épaule sont beaucoup moins intenses et moins régulières. 

« J’ai mis 3 mois pour obtenir les résultats prévus par le programme pour avoir les voyants au vert pour le prochain transfert (physique, moral, comportemental, stress oxydatif… ) ».

C’est parti pour le TEC, un peu stressée, mais en même temps pleine de confiance d’avoir pris les choses en main et d’avoir un programme à suivre jusqu’à la prise de sang. 

Et pour la première fois, un énorme taux hcg confirme une grossesse bien installée ! 

« Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver un jour ! ».

Ses efforts et sa détermination ont payé. Laurie est aujourd’hui la maman d’une merveilleuse petite fille de 11 mois ½. 

Un message d’espoir pour toutes les endogirls qui vivent l’infertilité 

Laurie a un message positif à transmettre à toutes celles confrontées à l’infertilité à cause de l’endométriose !

« Il y a des solutions et de l’espoir ! Les médecins ne sont pas très éduqués sur l’endométriose, et même si certains spécialistes peuvent la diagnostiquer, ils sont souvent incapables de nous aider à aller mieux. Ils peuvent proposer une solution médicamenteuse qui ne plaît pas forcément à tout le monde et qui crée des effets secondaires.

Sachez qu’il existe des méthodes naturelles, accessibles à toutes, et que l’on peut mettre en place chez soi, avec un peu de détermination et de motivation : 

  • Une bonne hygiène de vie ;
  • Une alimentation anti-inflammatoire avec des aliments sans gluten, sans histamine ;
  • Revoir sa consommation de lait de vache, de charcuterie, de viande rouge…

Tous ces changements permettent de moins souffrir, et même d’arrêter la propagation de la maladie. 

Sachez qu’on peut vivre avec l’endométriose grâce à ces solutions naturelles, et même améliorer un contexte d’infertilité. 

Mon dernier conseil pour les Endogirls : Avant d’enchaîner les protocoles PMA, commencez par diminuer l’inflammation causée par l’endométriose, pour favoriser le terrain et obtenir les meilleurs résultats possibles ».

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Le mot de la fin 

« J’ai accouché il y a presque 1 an et j’ai eu mon retour de couche. 

Je continue à suivre mon programme à la lettre. J’ai conservé une alimentation non-inflammatoire. Je n’ai plus du tout de spotting et mes douleurs à l’épaule font partie du passé. Je me sens bien dans ma peau et plus en forme. 

Ce régime est contraignant, mais les résultats sont là alors je n’ai pas envie d’abandonner. Je veux à tout prix éviter d’avoir à nouveau mal à cette épaule, mais surtout, je souhaite pouvoir concevoir mon deuxième enfant sans avoir à passer par la PMA. C’est l’objectif que je me suis fixé et je m’y tiens ».

-> Retrouvez tous les témoignages sur mon blog 

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